7 ème Président - Felix Faure
Qu'a-t-on retenu de Félix Faure ? Pas grand chose... Aujourd'hui, restent à celui qui fut président de la République de 1895 à 1899 une belle avenue à Paris, une station de métro et surtout une savoureuse anecdote sur les circonstances de sa mort...
30 janvier 1841 Naissance de François Félix Faure à Paris
1854-1857 Scolarité à l'école Pompée d'Ivry-sur-Seine
1858 Séjour en Angleterre
1863 Employé dans une maison de peausserie du Havre
1865 Négociant en cuir au Havre
12 juillet 1865 Mariage avec Berthe Belluot
1869 Consul de Grèce au Havre
1870-1873 Adjoint au maire du Havre, il est révoqué par le gouvernement de Broglie
Août 1881 Élu député républicain modéré au Havre, il est réélu en 1885, 1889 et 1893
14 novembre 1881-26 janvier 1882 Sous-secrétaire d'État au commerce et aux colonies du gouvernement Gambetta (présidence Grévy).
22 Septembre 1883-30 mars 1885 Sous-secrétaire d'État à la marine du gouvernement Ferry (présidence Grévy)
5 janvier-19 février 1888 Sous-secrétaire d'État à la marine du gouvernement Tirard (présidence Carnot)
30 mai 1894-15 janvier 1895 Ministre de la marine du gouvernement Dupuy (présidence Carnot)
17 janvier 1895 À la suite de la démission de Casimir-Perier, il est élu Président de la République. Son mandat est marqué par une intense activité diplomatique. Pour renforcer l'alliance avec la Russie, Félix Faure reçoit le tsar Nicolas II à Paris en octobre 1896 et se rend à Kronstadt l'année suivante. Une crise est ouverte avec l'Angleterre à la suite de l'incident de Fachoda (1898)En politique intérieure, le président est confronté au développement de l'affaire Dreyfus : par une lettre adressée au président de la République et publiée dans le journal " l'Aurore " (" J'accuse "), Emile Zola dénonce, en janvier 1898, l'injustice faite au capitaine.
Le 16 février 1899, les collaborateurs de Félix Faure entendent des cris venant du salon bleu. Ils accourent et trouvent le président suffoquant, les mains crispées sur la chevelure en désordre d'une demi-mondaine, Marguerite Steinheil. Cette dernière, à demi dévêtue, appelle à l'aide : il faut la libérer et on est finalement obliger de lui couper les cheveux. La jeune femme se rhabille à une vitesse telle qu'elle oublie son corset à l'Elysée. L'anecdote est connue : Le président a-t-il encore sa connaissance ? demande le curé venu lui porter l'extrême-onction. Non, monsieur l'abbé, elle est partie par une porte dérobée, lui répond-on. Le Président meurt quelques heures plus tard, d'une congestion cérébrale. L'affaire défraie la chronique et donne lieu à des plaisanteries plus plaisantes les unes que les autres, et alimente les textes des chansonniers. C'est de là, bien sûr, que Clemenceau tira sa fameuse répartie "Il a voulu vivre César et il est mort Pompée". La belle, quant à elle, gagna comme surnom celui de "pompe funèbre".