2 ème président - Adolphe Thiers
Adolphe Thiers - Né le 26 germinal an V (15/04/1797) et Mort le 03/09/1877
Adolphe Thiers est le premier président français de la Troisième République, et par le fait, le deuxième président de la France, chronologiquement
Après quelques années de droit à Aix-en-Provence, il s’installe en 1821 à Paris et fréquente les milieux politiques. Il devient alors proche de Charles-Maurice Talleyrand. Adolphe Thiers est également historien, et sa passion lui fait publier son Histoire de la Révolution en 10 volumes. Cet œuvre lui permet de siéger à l’Académie française en 1833. Durant les Trois Glorieuses, aux alentours de 1830, il pousse Louis-Philippe à prendre le pouvoir et lui permet, avec ses camarades, de devenir roi des Français le 7 août de la même année.
Le 11 octobre 1832, Adolphe Thiers est nommé ministre de l’Intérieur. Louis-Philippe l'appréciant de plus en plus décide de le nommer président du Conseil le 22 février 1836. Mais après un échec d’alliance avec l’Autriche, Thiers veut se venger en envoyant l’armée dans la péninsule ibérique. Louis-Philippe refuse farouchement cette proposition. Thiers dépose sa démission au roi le 16 août 1836 mais précise au roi qu’il sera de retour, quoi qu’il advienne, à son poste en tant qu’homme du peuple . Certains considèrent qu’il perd alors la tête, tentant coûte que coûte d’éliminer ses adversaires politiques. Balzac, dans l’une de ses chroniques en mai 1836, dira de Thiers qu’il n’a jamais eu qu’une seule pensée : il a toujours songé à Monsieur Thiers .
Vexé d’être écarté ainsi par Louis-Philippe, il ne lui vient pas en aide lors de la révolution de 1848. Désormais membre de l’opposition, il appuie la candidature de Napoléon III à la présidence. Mais il s’oppose au coup d’Etat de ce dernier le 2 décembre 1851 et son arrestation est ordonnée. Il fuit alors en Suisse avant de revenir dans les années 1860. Il est élu député de Paris en 1863. Lors de la chute de l’Empire au début des années 1870, Thiers est chargé de trouver des appuis et des alliés pour poursuivre la guerre contre la Prusse, sans succès. L’armistice est signé le 28 janvier 1871. Thiers est alors élu chef du pouvoir exécutif de la République française le 17 février 1871 par l’Assemblée nationale. La crainte de voir revenir la monarchie entraine un soulèvement connu sous le nom de la Commune de Paris le 18 mars. Thiers organise une répression sanglante et envoie notamment le général Mac-Mahon contre les communards. S’en suivent plusieurs réformes contestées, comme l’interdiction du droit de vote aux militaires.
L’Assemblée monarchiste décide de laisser Thiers à sa place de chef du Gouvernement avant que la Restauration ait lieu. Adolphe Thiers préfère le titre de Président de la République , qui lui est accordé le 31 août 1871. Contre toute attente, Thiers ne se tourne pas vers la monarchie et la Restauration, mais affirme qu’il souhaite une République. Mais la majorité à l’Assemblée reste bien monarchique. Adolphe Thiers est finalement contraint de démissionner le 24 mai 1873, certain qu’il sera rappelé à la tête du Gouvernement d’ici peu (étant donné qu’il est, selon certains, indispensable à la tête du pays). Mais le lendemain, c’est Patrice Mac-Mahon qui devient Président de la République. Adolphe Thiers se résigne à abandonner la vie politique et meurt quelques années plus tard, en 1877.